mercredi 9 mai 2012

Une balade aux origines de Libreville

C’est sous un beau ciel bleu et ensoleillé que nous avons retrouvé, au pied de la cathédrale Ste Marie, le professeur Ratanga Atoz. Le thème de la promenade était les origines de Libreville. Son discours, ponctué d’anecdotes et de mots d’humour, nous a replongé au milieu du XIXème siècle.

C’est en effet vers les années 1840 que les 1ers Français s’installèrent dans l’estuaire découvert par les Portugais au XVème siècle : d’abord à la pointe Denis puis à partir de 1842 avec la signature d’un traité avec le roi Louis ,à Port Môle où fut construit le fort d’Aumale. Un autre accord, avec un autre roi, leur a ensuite donné la jouissance des terres allant jusqu’au cap Estérias. Le quartier de Glass était contrôlé par les Anglais.

L’arrivée des 1ers missionnaires en 1844 marqua le début de l’évangélisation du Gabon. Le père Bessieux s’installa à proximité du fort, sur la colline où s’élève aujourd’hui la cathédrale. Plusieurs bâtiments furent progressivement construits avec les moyens du bord, pierres en latérite notamment. Effectivement la communauté religieuse s’agrandit et , un séminaire et une école s’ajoutèrent à l’église aujourd’hui fermée. A la fin du XIXème siècle, la maison de l’évêque achevait l’ensemble.

Ces pères furent rejoints par des communautés de Sœurs dont une des missions était d’évangéliser des esclaves de sexe féminin. A l’heure actuelle la colline compte plusieurs monastères de femmes tel celui des Béatitudes qui comporte une église décorée de très belles fresques que nous avons pu admirer après une balade dans des chemins boueux.

Notre promenade s’est achevée sur les marches de la cathédrale où le professeur nous a expliqué que les colons français avaient besoin de main d’œuvre pour les plantations. Ils ont fait venir des esclaves affranchis et leur ont crée 3 villages à proximité.

Le 1er d’entre eux a été nommé Libreville en 1849. Puis petit à petit les autres villages ainsi que l’administration française installée alors sur le « plateau » (présidence actuelle ) sont entrés dans Libreville. Ainsi 6 500 habitants environ ont formé le noyau de l’actuelle capitale gabonaise.

Voilà une matinée bien instructive !

Merci au professeur Ratanga Atoz .

Caroline

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Visite Fort d'Aumale 4/05/2012

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