Notre hôte, Didier Tastet arrive et après de brèves
présentations, le convoi s’ébranle !
Nous suivons la route du Cap qui serpente dans la forêt de
la Mondah.
Voici l’embranchement du Cap des Pères que nous laissons sur notre
gauche, et nous voilà rapidement rendus au Cap, devant le restaurant « La
Balise ».
C’est là que se trouvent les huîtres : CRASSOSTREA
GIGAS pour les érudits !
Nous voilà lancés sur la plage puis les rochers !
Attention ! Ça glisse !
Quelle idée d’élever des huîtres au Gabon : et la
température de l’eau ? et la qualité de l’eau ?
Avant de s’installer, Monsieur Tastet a effectué des tests
de qualité de l’eau : elle est EXCELLENTE !
Cette baie devant le restaurant « La Balise » est
très propice : une barre rocheuse au large brise la houle et protège les
parcs.
Les huîtres qui sont là viennent de France (Oléron) à l'état de "naissain" : leur taille est de l'ordre de quelques millimètres. Arrivées très petites, elles s'habituent très bien à l'eau chaude !
En fait, les huîtres n'aiment pas les variations de température !
Les huîtres qui sont là viennent de France (Oléron) à l'état de "naissain" : leur taille est de l'ordre de quelques millimètres. Arrivées très petites, elles s'habituent très bien à l'eau chaude !
En fait, les huîtres n'aiment pas les variations de température !
Après
quelques jours dans des bacs pour se remettre de leur voyage, elles sont
réparties dans des sacs en filet de plastique " les poches" dont les mailles
sont extrêmement fines : le premier filet est en fait un cadre,
compartimenté, et on dépose une « cuillère à café d’huîtres » dans
chaque compartiment.
Ensuite, au fur et à mesure qu'elles grossissent, toutes les
3 semaines, les huîtres sont installées dans des poches dont les mailles sont de plus en plus
grosses. A la fin de la croissance, au bout de 18 mois, il y a une
centaine d’huîtres par filet.
Les poches sont fermées par un jonc(en plastique !) permettant une ouverture facile
Les poches sont
disposées sur des « tables »: armatures métalliques dont les pieds sont fixés sur une pièce de
bois pour éviter qu'elles ne
s’enfoncent. Elles
sont immergées à marée haute.
A marée basse, les poches sont découvertes : c’est à
cette période qu’on les retourne: les huîtres prennent leur forme petit à
petit : les frottements cassent la « dentelle » zone de
croissance sur le bord large de l’huître.
En outre, on en profite pour nettoyer les poches : armé
d’un morceau de bois plat, on tape
les poches : c’est très fatigant.
Après 18 mois de soins quotidiens, les huîtres sont bonnes à
la consommation : elles sont cueillies et apportées au centre d’emballage, de l’autre côté de la
baie.
Pour nous y rendre nous devons reprendre les voitures.
A gauche, puis à gauche : ouh ! la route devient
difficile : c’est « rock’roll » comme dirait ma copine !!!
Il faut bien suivre la trace et éviter de déraper …
Mais nous sommes toutes des pilotes émérites et nous passons
sans encombre !
Nous sommes au milieu de la forêt dans une clairière
naturelle ! c’est magnifique !
C’est ici que se construit la future exploitation.
Actuellement, une grand hall avec les tables de nettoyage:
c’est le travail des femmes : il faut gratter la coquille des huîtres,
sans les abîmer, pour enlever les derniers coquillages parasites fixés dessus.
Après le nettoyage,
les huîtres séjournent trois jours immergées dans l’eau de mer dans
ces
dégorgeoirs.
Enfin, après 1 an à 18 mois de soins, les huîtres sont
prêtes à la dégustation !
Nous en avons goûté pour l’apéritif ! Sur la
plage ! Un délice !
L’entreprise élève des huîtres depuis 2010. On peut déguster ces huîtres dans certains
restaurants de la ville ou bien en acheter dans certaines grandes surfaces à
Libreville !
Joëlle V.
2 commentaires:
Le reportage sur le parc à huîtres est formidable, moi qui n'y suis pas allée, j'étais ravie de le découvrir !
Reportage très intéressant, je ne savais pas que l'on cultivait des huîtres ici! Merci
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