vendredi 1 mars 2013

NOTRE VISITE DU PARC A HUÎTRES « ALANZA »

En ce mardi matin, nous voilà tous (il y a deux hommes parmi ces dames !! quel courage !!) fin prêts sur le parking de Prix Import. Il fait déjà une douce chaleur, mais la bonne humeur est de rigueur.
Notre hôte, Didier Tastet arrive et après de brèves présentations, le convoi s’ébranle !

Nous suivons la route du Cap qui serpente dans la forêt de la Mondah. 
Voici l’embranchement du Cap des Pères que nous laissons sur notre gauche, et nous voilà rapidement rendus au Cap, devant le restaurant « La Balise ».
C’est là que se trouvent les huîtres : CRASSOSTREA GIGAS pour les érudits !


Nous voilà lancés sur la plage puis les rochers ! Attention ! Ça glisse !
Quelle idée d’élever des huîtres au Gabon : et la température de l’eau ? et la qualité de l’eau ? 

Avant de s’installer, Monsieur Tastet a effectué des tests de qualité de l’eau : elle est EXCELLENTE !

Cette baie devant le restaurant « La Balise » est très propice : une barre rocheuse au large brise la houle et protège les parcs.

Les huîtres qui sont là viennent de France (Oléron) à l'état de "naissain" : leur taille est de l'ordre de quelques millimètres. Arrivées très petites, elles s'habituent très bien à l'eau chaude !
En fait, les huîtres n'aiment pas les variations de température !


Après quelques jours dans des bacs pour se remettre de leur voyage, elles sont réparties dans des sacs en filet de plastique " les poches" dont les mailles sont extrêmement fines : le premier filet est en fait un cadre, compartimenté, et on dépose une « cuillère à café d’huîtres » dans chaque compartiment.

Ensuite, au fur et à mesure qu'elles grossissent, toutes les 3 semaines, les huîtres sont installées dans des poches dont les mailles sont de plus en plus grosses. A la fin de la croissance, au bout de 18 mois, il y a une centaine d’huîtres par filet.



Les poches sont fermées par un jonc(en plastique !) permettant une ouverture facile 


Les poches sont disposées sur des « tables »: armatures  métalliques dont les pieds sont fixés sur une pièce de bois pour éviter qu'elles ne s’enfoncent. Elles sont immergées à marée haute.

A marée basse, les poches sont découvertes : c’est à cette période qu’on les retourne: les huîtres prennent leur forme petit à petit : les frottements cassent la « dentelle » zone de croissance sur le bord large de l’huître.
En outre, on en profite pour nettoyer les poches : armé d’un morceau de bois plat, on tape
les poches : c’est très fatigant.



Après 18 mois de soins quotidiens, les huîtres sont bonnes à la consommation : elles sont cueillies et apportées au centre d’emballage, de l’autre côté de la baie.

Pour nous y rendre nous devons reprendre les voitures.
A gauche, puis à gauche : ouh ! la route devient difficile : c’est « rock’roll » comme dirait ma copine !!! Il faut bien suivre la trace et éviter de déraper …
Mais nous sommes toutes des pilotes émérites et nous passons sans encombre !
Nous sommes au milieu de la forêt dans une clairière naturelle ! c’est magnifique !





C’est ici que se construit la future exploitation.

Actuellement, une grand hall avec les tables de nettoyage: c’est le travail des femmes : il faut gratter la coquille des huîtres, sans les abîmer, pour enlever les derniers coquillages parasites fixés dessus.

Après le nettoyage, les huîtres séjournent  trois jours immergées dans l’eau de mer dans ces
dégorgeoirs.

Enfin, après 1 an à 18 mois de soins, les huîtres sont prêtes à la dégustation !
Nous en avons goûté pour l’apéritif ! Sur la plage ! Un délice !

L’entreprise élève des huîtres depuis 2010.  On peut déguster ces huîtres dans certains restaurants de la ville ou bien en acheter dans certaines grandes surfaces à Libreville !

Joëlle V.

2 commentaires:

Majo a dit…

Le reportage sur le parc à huîtres est formidable, moi qui n'y suis pas allée, j'étais ravie de le découvrir !

Isabelle a dit…

Reportage très intéressant, je ne savais pas que l'on cultivait des huîtres ici! Merci